<77>le parti autrichien ne dût tâcher de faire parvenir mille criailleries à l'Empereur, pour mettre seulement de la méfiance entre lui et moi ; mais je suis trop persuadé des lumières et de la pénétration de Sa Majesté Impériale pour qu'elle veuille ajouter foi alors à toutes pareilles plaintes, ni qu'elle en veuille faire alors un sujet de mécontentement contre moi, étant certain que, pour finir au plus tôt cette affaire, il faudra que j'aie les bras libres d'agir avec toute la vigueur nécessaire, dont pourtant je n'abuserai jamais au préjudice de l'Empereur.

Je suis avec des sentiments d'estime, Monsieur, votre très affectionné ami

Federic.

Vous savez, Monsieur, les conditions que je me suis proposées comme des préalables avant que d'agir; ainsi, les articles secrets qui feront la validité de l'alliance et en détermineront l'activité, ne pourront être signés que lorsque nous serons d'accord des conditions essentielles et que les affaires du Nord seront finies totalement. Quant au projet de traité que j'ai envoyé à l'Empereur, je ferai expédier à Klinggræffen les pleins-pouvoirs pour les signer, mais ceux-là ne signifient rien pour le réel, si les articles séparés n'y sont joints.

Nach dem Concept. Der Zusatz nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


1374. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A FRANCFORT-SUR-LE-MAIN.

Berlin, 31 mars 1744.

Faites bien usage de tout ceci et tirez de cette cour tout le profit et le parti que ma situation me met en état d'espérer d'eux.

Fr.

Vous recevrez par le premier ordinaire les pleins pouvoirs pour signer le traité d'union, selon mon projet; mais quant aux articles séparés, il me faut mes demandes accordées, sine qua non, et mes sûretés dans le Nord établies, sans quoi je ne saurais agir.

Fr.

Eigenhändige Zusätze unter einem Begleitschreiben zu Nr. 1371 und 1373.


1375. AN DAS DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AFFAIREN.

Podewils und Borcke berichten, Berlin 1. April, über den Wunsch des französischen Hofes, als Garant des westphälischen Friedens durch einen Geheimartikel des Unionsrecesses zum Beitritt zu demselben eingeladen zu werden. Die Minister rathen in diesem Artikel, die Einladung für den Zeitpunkt in Aussicht zu nehmen „que la France commencerait effectivement ses opérations et les pousse

Potsdam, 2. April 1744.

Ich halte es besser, dass dieser Artikel noch zur Zeit ganz wegbleibe, denn Ich erst sehen muss, was die Franzosen vor Efforts thun und ob sie vigoureux agiren werden, bevor Ich Mich auf Articles séparés ou secrets einlasse.