1847. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE EICHEL A CAMENZ.

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Andrié berichtet, London 4. Mai:

„Je me suis, ce matin, rendu chez milord Harrington, à qui j'ai détaillé dans toute son étendue la conduite de Votre Majesté envers la cour de Saxe169-2 .... Sur quoi, ce secrétaire d'État m'a d'abord témoigné ... que la Saxe prétendait qu'en fournissant des troupes auxiliaires à la reine de Hongrie et à l'entière disposition cette Princesse, Votre Majesté n'était

[Camenz, 19 mai 1745.]

Andrié s'est laissé duper par le lord Harrington, qui ne veut que l'amuser et gagner du temps. Je suis persuadé que la négociation est rompue. Andrié doit faire paraître comme s'il était fort indifférent sur la réponse de Vienne, et il doit

pas en droit de l'attaquer pour cela, et qu'au contraire le roi de Pologne réclamait les secours de ses alliés, en vertu du traité de Varsovie, si Votre Majesté voulait agir hostilement contre ses États. En un mot, ce secrétaire d'État m'a parlé tout comme si la conduite de la Saxe était fondée . . . Enfin, il m'a ajouté que la paix, conclue entre l'électeur de Bavière et la reine de Hongrie, avait si fort enflé les cours de Dresde et de Vienne qu'il était fort difficile à l'Angleterre de les restreindre dans les bornes qu'elle souhaitait . . . Que Robinson lui mandait par le dernier ordinaire que les ministres autrichiens étaient si fort occupés à régler les articles de cette paix de Bavière qu'il n'avait pu les voir.“

en même temps déclarer que, si l'on marquait tant de prédilection pour la cour de Vienne et de Dresde, c'était bien un signe qu'on avait pris avec eux des engagements plus spéciaux que ceux que l'on veut faire paraître, et qu'ils ont tout doucement fait entre eux le partage de mes pays. Mais que l'on trouverait à qui parler, et qu'indépendamment des secours que l'Angleterre pourrait donner à la Saxe, on saurait la faire repentir de ses résolutions, et l'attaquer, fût-ce à la barbe des Anglais.

Fr.

Nach der eigenhändigen Aufzeichnung am Rande des Berichts. Demgemäss Immediaterlass an Andrie, Camenz 19. Mai.



169-2 Vergl. Nr. 1802.