1911. AU MINISTRE D'ÉTAT BARON DE MARDEFELD A SAINT-PÉTERSBOURG.

Camp de Russek, 12 juillet 1745.

La relation que vous m'avez faite le 19 de juin passé, m'a été bien rendue, dont le contenu m'oblige à vous dire que j'en suis fort satisfait et ne souhaite rien de plus, sinon que vous tâchiez par tous les moyens possibles de fortifier le comte de Woronzow dans les sentiments qu'il a fait paraître à cette occasion, et que les affaires restent, là ou<213> vous êtes, sur un pied que je n'aie nullement à craindre que la Russie fasse quelque démarche réelle ou feinte en faveur de mes ennemis. Cependant, si la Saxe ne se redresse pas et continue à agir hostilement contre moi, je ne veux point vous répondre que ma patience ne vienne, à la fin, à bout, et que je ne lui fasse sentir mon ressentiment juste, en faisant entrer quelque corps suffisant de mes troupes, pour la châtier des menées dont elle a usé vers moi sans rime ni raison.

Federic.

Nach Abschrift der Cabìnetskanzlei.