1945. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A LILLE.

Camp de Chlum, 31 juillet 1745.

J'ai reçu la relation que vous m'avez faite le 16 de juillet. Tout ce que je vous ai à dire, cette fois, n'est autre sinon que vous deviez vous rendre sans perte de temps au quartier général du roi de France, pour représenter au marquis d'Argenson de la manière la plus décente et la plus touchante le délabrement total des affaires en Allemagne et l'abandon qu'on avait fait', pour ainsi dire, de moi, par la retraite du prince de Conty, pour le presser sur les subsides, et enfin aussi pour pénétrer en même temps ce qui se pourrait négocier secrètement avec la Hollande. On n'y pourra point redire de ce que vous allez au quartier du Roi, puisque M. de Valory a la permission de me suivre toute part, et qu'il est juste que vous jouissiez de la même liberté. Je me flatte d'avoir bientôt de bonnes nouvelles de vous sur tous ces sujets.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.