2058. AU CONSEILLER ANDRIÉ A LONDRES.

Potsdam, 9 novembre 1745.

Comme la continuation de la guerre contre des ennemis si obstinés que les miens me pourrait obliger encore à des frais pour soutenir la guerre, et que je voudrais bien prendre d'avance mes mesures làdessus de manière que je ne sois pas pris tout d'un coup au dépourvu sur les fonds nécessaires, mon intention est que vous deviez me mander, le plus tôt le mieux:

1° Si, dans la situation où je suis avec l'Angleterre, et si le cas le requerrait, je pourrais bien trouver du crédit et des fonds en Angleterre pour y négocier sous l'autorité publique, à un intérêt raisonnable, et sur des hypothèques bien sûres en terres, un capital d'un ou deux millions d'écus;

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2° Si vous croyez que la cour de Londres ne fera pas difficulté à m'aider et accorder son consentement là-dessus;

3° Combien de temps vous croyez qu'il faudrait pour avoir ensemble la somme susdite, et

4° De quelle façon il faudrait s'y prendre pour y réussir le mieux.

S'il y a moyen de sonder adroitement là-dessus le lord Harrington, vous ne manquerez pas de le faire et de m'en faire votre rapport susdit.

Federic.

Nach der Ausfertigung.