2084. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Görlitz, 1er décembre 1745.

Vous verrez par la lettre de Villiers et par la réponse de quoi il est question. Je me flatte qu'au premier ordinaire je recevrai de Dresde une réponse plus catégorique, après quoi la paix“ est faite, car ils la tiennent entre leurs mains; mais jusqu'à présent leur réponse est si vague que je ne puis m'asseoir là-dessus et que j'ai besoin de plus grandes sûretés pour y acquiescer. Si l'esprit ne tourne point au Roi ni à ses ministres, ils souscriront le traité d'Hanovre, et de cette façon nous serons hors de cour et de procès; en attendant, nos opérations continueront avec toute la vigueur imaginable, afin de trouver une issue prompte et sûre de cette guerre. Adieu. Le Ciel vous conserve. Bautzen et Guben se sont rendus, avec de gros magasins. Nous sommes dans l'avantage, ainsi il n'y a qu'une déraison totale qui puisse prolonger les malheurs de la guerre. Je suis tout à vous

Federic.

Mes compliments à mes amis et amies.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.