2202. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Potsdam, 22 avril 1746.

Mon cher Podewils. Ginkel m'a dit hier qu'il avait à me parler pour me faire confidence de tous les secrets de l'État; ce seront assurément des choses relatives à l'envoi de M. de Wassenaer,67-1 et peut-être des insinuations pour me demander du secours. Je n'ai pu refuser à ce ministre de l'entendre; ainsi je l'ai appointé à Potsdam. Si vous voulez donc prendre un jour de la semaine prochaine, comme jeudi ou vendredi, vous pourrez vous rendre ici. Villiers m'a en quelque façon tranquillisé sur les affaires de Russie, quoique je ne m'y fie pas; tout ce que je puis dire là-dessus, c'est que je ne crois pas que ces choses sont encore mûres; ce qui me fait espérer de gagner cette année, ce qui sera tout gagné. Adieu. Je m'attends donc à vous voir ici la semaine qui vient, et je vous lirai, pour vous amuser, ou plutôt pour vous ennuyer, quelque morceau de mes nouveaux mémoires,67-2 comme en usent les mauvais auteurs. Je suis avec estime votre bien affectionné ami

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.

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67-1 Vergl. S. 51.

67-2 Histoire de mon temps.