2249. AU CONSEILLER ANDRIÉ A LONDRES.

Potsdam, 13 juin 1746.

L'avis que vous venez de me donner par le post-scriptum de votre relation du 31 du mois de mai passé, touchant la résolution prise au conseil de contremander et les troupes qu'on destinait à envoyer en Flandre, et la flotte qui était prête à mettre à la voile, m'a paru si important que j'attends avec impatience ce que vous continuerez à me mander là-dessus. Aussi devez-vous être fort alerte et redoubler votre attention pour en bien pénétrer les vrais motifs, et pour me faire bien exactement vos rapports sur tout ce qui se passera à ce sujet-là.

Comme la Russie continue sans relâche ses armements extraordinaires, qu'elle équipe nombre de galères, et qu'elle rassemble plus en plus de ses troupes au voisinage de mes frontières, sans jamais vouloir s'expliquer sur les motifs qu'elle en a et sur les desseins qu'elle en médite, ma volonté est que vous deviez chercher l'occasion d'en parler encore une fois au lord Harrington et de lui demander d'ailleurs de ma part, bien qu'avec franchise, mais toujours sans marquer de l'aigreur, après que la révolte en Écosse venait à être heureusement éteinte, quels secours réels j'aurais à présent à espérer de l'Angleterre, selon les traités faits entre nous, si le cas arrivait que la Russie voudrait me faire la guerre; aussi ne manquerez - vous pas de m'informer de la réponse que Milord vous aura donnée là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.

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