2713. A LA PRINCESSE ROYALE DE SUÈDE A STOCKHOLM.

[juillet 1747]. 439-3

Tout ce que l'on voit de la Russie jusqu'à présent, ne sont que des démonstrations. Nous avons entamé, avec la France, une négociation en Danemark, pour les amuser et les distraire de toute sorte<440> d'autres projets dans lesquels on aurait pu les entraîner. Pour moi, je ne change pas de sentiment touchant la Diète de Suède, et je crois que la prudence exige de la finir promptement. Quant à des représentations à faire à la Russie et au Danemark, ce serait une chose superflue; car pour conclure une alliance défensive, c'est assez dire qu'on soutiendra son allié, et le ton de menace précipite plutôt les résolutions violentes qu'il ne les retient. H serait sans doute bon de donner de l'occupation au gouvernement de Russie, mais il est plus difficile d'y parvenir que l'on ne pense; témoin le projet de révolution que Botta avait formé,440-1 et qui tourna au plus grand préjudice de sa cour et de sa personne. Selon mon sentiment, il n'y a qu'à tenir une bonne contenance dans les conjonctures présentes, c'est la seule chose la plus utile, d'autant plus que les augmentations du Danemark sont chimériques440-2 et que l'impératrice de Russie pensera plus d'une fois avant que de s'embarquer dans une nouvelle guerre.

Federic.

Nach dem Concept.



439-3 Antwort auf ein undatirtes Schreiben der Kronprinzessin, welches der in Rohd's Bericht vom 4. Juli (vergl. Nr. 2712) erwähnten Denkschrift Korffs gegen Tessin gedenkt.

440-1 Vergl. Bd. II, 406.

440-2 Vergl. S. 432.