2836. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 14 novembre 1747.

J'ai reçu votre dépêche du 28 d'octobre dernier. Vous devez sûrement compter qu'il ne s'agit point de la médiation de la Russie dans les pourparlers des ambassadeurs dont vous faites mention; la France ne voudra jamais l'accepter ni l'Angleterre l'agréer, et à moins que la tête ne tournât tout-à-fait aux autres puissances alliées contre la France, ils ne penseront jamais à une médiation de Russie ni ne voudront que celle-ci entrât si avant dans leurs affaires. Encontre, mes conjectures se fortifient de plus en plus que la marche du corps auxiliaire de troupes russiennes aura lieu; il se peut qu'on n'en soit pas encore entièrement d'accord, sur les conditions que l'on veut stipuler de part et d'autre, mais si l'Angleterre veut sérieusement que ces troupes marchent, il faut bien que le Chancelier s'y prête, bon gré mal gré qu'il en ait.

Federic.

Nach dem Concept.