3158. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A VARSOVIE.

Potsdam, 16 juillet 1748.

J'ai reçu votre dépêche du 6 de ce mois. Je vous avertis ici que vous ne deviez point vous confier trop au palatin de Sendomir,175-2 et qu'en général l'on ne saurait assez se donner des gardes avec la nation polonaise. Vous n'auriez su mieux faire que de vous défier du nommé Jurowski. Il y aura toujours du temps de reste pour gratifier et faire plaisir aux Polonais, quand la Diète aura pris effectivement ses commencements; prenez en attendant vos mesures avec les ministres de France et de Suède, afin que vous vous communiquiez les uns aux autres ce qui pourra parvenir à votre mutuelle connaissance. Au reste, il est à croire que la confusion qui règne d'ordinaire parmi la nation polonaise, ne permettra non plus que la prochaine Diète mène à quelque chose de réel, mais qu'elle échouera tout ainsi que les autres. En tout cas, s'il en arrivait autrement, et que les choses s'y traitassent moins tumultueusement, il se trouvera, ce nonobstant, des moyens tant et plus pour rompre la Diète.

Federic.

Nach dem Concept.



175-2 Tarlo.