3240. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A HANOVRE.

Breslau, 5 septembre 1748.

Votre dépêche du 29 du mois dernier d'août m'a été rendue ici. Quant à la rétrogradation des troupes russiennes, je sais, à n'en pouvoir quasi douter, que ces troupes auront leurs quartiers d'hiver dans les États héréditaires de l'Impératrice-Reine et particulièrement dans la Bohême, du côté de Pilsen, et que les fréquentes conférences qu'il y a eu à Pétersbourg entre les ministres impériaux et ceux des Puissances maritimes, y ont été relatives. Pour ce qui regarde la garantie de la<227> Sanction Pragmatique qu'on me demande, je me tiens à ce que j'ai fait répondre au sieur Legge à ce sujet,227-1 et qu'il faudra que celle de l'Empire sur la paix de Dresde que l'Impératrice-Reine s'est engagée de me procurer, soit préalablement réglée, avant que je puisse me déclarer sur celle de la Sanction Pragmatique.

Les avis qui vous ont été donnés par rapport à la roideur de la cour de Vienne pour empêcher la conclusion du traité définitif, et de ce que malgré cela la France tenait ferme, sont fondés et conviennent parfaitement avec ce que j'en apprends d'autre part; mais ce qui me surprend le plus, c'est la duplicité de la cour de Dresde, qui fait négocier à Hanovre, selon votre rapport, par son ministre, le comte Flemming, pour entrer dans les vues du roi d'Angleterre, en même temps qu'elle chipote avec la cour de France, comme j'en suis bien informé, pour s'accrocher à celle-ci.

Federic.

Nach dem Concept.



227-1 Vergl. S. 214. 225.