3373. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Berlin, 9 décembre 1748.

J'ai reçu votre dépêche du 26 de novembre dernier, et je suis content de la façon dont vous vous êtes acquitté [auprès du Prince Royal] des ordres que je vous avais donnés par rapport au sujet dont il s'agit.309-1

Dès que vous trouverez l'occasion d'en parler encore, vous lui témoignerez combien j'ai été sensible à l'attention qu'il veut bien avoir aux ouvertures que je lui fais faire, et qui ne partent que d'un principe d'amitié la plus pure et la plus sincère. Après quoi, vous appuierez encore dans l'affaire en question sur les raisons suivantes, que premièrement l'envoi dont il s'agit ne sera proprement qu'un acte de politesse et un compliment tout pur. Qu'en second lieu, le Prince ne pourra guère s'empêcher par bienséance de faire notifier son avènement au trône par quelque personne de distinction à l'Impératrice, qui a jeté le premier fondement à son établissement. Qu'en troisième lieu, si même cette attention ne faisait aucune impression sur son esprit et que la cour de Russie continuât d'agir peu amiablement, la politesse que le Prince lui avait faite à cet égard, ne le commettra en rien et ne saura rendre la Russie plus fière ni influer aucunement dans les grandes affaires.

Voilà ma façon de penser à ce sujet, dont vous ne laisserez pas de faire un bon et convenable usage.

Federic.

Nach dem Concept.



309-1 Nr. 3307.