3444. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

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Rohd berichtet, Stockholm 14. Januar: „Le vice-président de la chancellerie, comte Ekeblad, a pris occasion de me communiquer le contenu d'une lettre que le gouvernement vient de recevoir ici, et par laquelle on lui donne avis d'un plan concerté en dernier lieu à Hanovre, immédiatement avant le départ du roi de la Grande-Bretagne, qu'il y avait eu de fréquentes conférences tenues à ce sujet entre le duc de Newcastle, les ministres de Vienne, de Pétersbourg et de Dresde, et qu'on y avait travaillé jusque bien avant dans les nuits mêmes. Le comte Ekeblad m'a dit que la substance de cet avis consistait en ce qui suit : Que du côté de la Russie, le chancelier Bestushew travaillerait à abattre le reste du parti qui lui était opposé, afin d'avoir les coudées plus franches pour pouvoir aller droit à son but, savoir d'éloigner le Grand-Duc et de pourvoir à un autre successeur au trône de la Russie, soit dans la personne du jeune prince Iwan, soit dans un autre appartenant de plus près encore à l'Impératrice, et que dans ce dernier cas un ferait assembler un Synode et ferait précéder la légitimation. Ce point réglé, la Russie ferait avancer quelques troupes sur les frontières de Finlande et un corps plus considérable sur celles de Courlande, afin

Berlin, 27. Januar 1749.

Ich habe nicht ermangelt, von allem demjenigen bei Sr. Königl. Majestät einen guten Gebrauch zu machen, was Ew. Excellenz vermittelst Dero gnädigen heutigen Zuschreiben354-1 mir die Ehre gethan wissen zu lassen. Des Königs Majestät haben Sich darauf gegen mich vernehmen lassen, wie Dieselbe wohl wüssten, dass sonsten die Avis des Grafen von Barck sehr sujets à caution wären, und dass, wann dasjenige, so dem Herrn von Rohd in Schweden deshalb hinterbracht worden, von gedachtem Grafen von Barck gekommen sei, er solches wohl aus verschiedenen Conjecturen zusammengenommen und selbiges in die Form eines ordentlichen Projects redigiret haben möchte; indess sei es doch auch an dem, dass wenn viele Personen einerlei Conjecturen hätten, solches einen gewissen sehr wahrscheinlichen Grad von Probabilité erhielte, und das-

de tenir en échec les États de Votre Majesté et de Suède, lorsque dans le même temps la reine de Hongrie en assemblerait un sur les connus de la Moravie et de la Silésie, pour rendre cet échec d'autant plus considérable; que le Danemark de son côté commencerait aussitôt après le renvoi du Grand-Duc, par se rendre maître du Holstein et par envoyer un corps de troupes sur la frontière du côté des États de Votre Majesté et un autre en Norvége; que l'Angleterre ferait entrer une escadre dans la Baltique, qu'on mettrait le duc de Cumberland avant, pour le faire parvenir à être nommé successeur futur au trône de Suède, et qu'en même temps on remuerait fortement en sa faveur dans l'intérieur du pays : enfin, que ce projet-là était formé de façon qu'il devait avoir lieu au printemps prochain, que le roi de Suède vienne à mourir avant ce temps-là ou point … La conclusion du comte Ekeblad était qu'ayant eu ordre de me faire la communication susmentionnée, il avait à me dire en même temps qu'on serait bien aise ici que Votre Majesté voulût faire l'amitié à la Suède de Se concerter à ce sujet avec la France.“

jenige, so der Graf von Barck deshalb gemeldet haben möchte, durch Zusammenfassimg aller dererjenigen Umstände, welche Höchstdieselbe letzthin an den Baron Chambrier überschreiben lassen, noch wahrscheinlicher werde; dahero Sie dann sehr approbirten, dass Ew. Excellenz mit bevorstehender Post die königlichen Ministres zu Moskau, Wien, Paris und London ausführlich davon informiren liessen.355-1

Was Se. Königl. Majestät bei solchen Umständen am meisten besorgeten, wäre dieses, dass das französische Ministerium sich durch die Engelländer würde einschläfern lassen, bis auf einmal ein Feuer in Norden ausbrechen werde, welches ganz Europa in Combustion setzen und welches nachher zu löschen man keine Mittel noch Wege finden würde. Uebrigens hätten des Königs Majestät bereits Ew. Excellenz Vorschlag goutiret und mit Deroselben verabredet, dass die Schweden durch ihren Minister zu Paris, Baron Scheffer, die Sache rege machen und das französische Ministère aus der jetzigen Indolence ziehen möchten. Es haben höchstgedachte Se. Königl. Majestät dem Herrn von Rohd auch sonst nichts weiter auf dessen Dépêche zu antworten befohlen, als dass Dieselbe dem Herrn von Wulfwenstjerna eine an den p. Chambrier der Sache quaestionis halber ergangene Dépêche hätten zeigen lassen,355-2 und dass das einzige, so Dieselbe denen Schweden rathen liessen, dieses wäre, durch ihren Minister in Frankreich dasjenige repräsentiren zu lassen, was Ew. Excellenz an ihn, den von Rohd, bereits bekannt gemachet haben würden.

Eichel

Nach der Ausfertigung.



354-1 Das Schreiben von Podewils an Eichel liegt nicht vor.

355-1 Eine kurze Mittheilung erhielt demnächst (1. Febr.) auch Heusinger in Kopenhagen.

355-2 Vergl. Nr. 3439 S. 350.