3552. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

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Chambrier berichtet, Paris 7. März, Puyzieulx habe ihm gesagt: „Je reviens à mon premier sentiment, que tout ce que le Roi votre maître et la Suède paraissent craindre, s'en ira en fumée; ils n'ont l'un et l'autre qu'à faire bonne

Berlin, 18 mars 1749.

J'approuve tout-à-fait la manière dont vous vous êtes pris pour insinuer au marquis de Puyzieulx ce que vous accusez dans votre

contenance, comme nous le faisons de notre côté, et se mettre en bon état, et voir venir. Je crois que c'est tout ce que nous pouvons faire de mieux.“ Chambrier bemerkt dazu: „Je crains que les préventions qui se réveillent ici contre Votre Majesté, ne soient la plus grande pierre d'achoppement qui empêche que ces gens ne puissent penser et agir comme il conviendrait à Votre Majesté.“

dépêche du 7 de ce mois Quant à. la réponse qu'il vous a faite, vous savez déjà par ma dépêche précédente combien j'ai toujours craint que les ministres de France ne se relâchassent des promesses qu'ils avaient faites au baron Scheffer, lorsqu'il s'agirait de les réaliser, ainsi qu'il ne me reste qu'à vous dire que vous ne devez point discontinuer à les guérir au possible de ces faux préjugés contre moi, aussi souvent que vous le saurez faire convenablement. Comme je viens de savoir de fort bon lieu, et d'une manière que je puis vous garantir la vérité du fait que je vais vous dire, savoir que le ministre de Russie à Copenhague a mandé depuis peu à sa cour que, quoique la France se donnât des mouvements pour retenir à soi la couronne de Danemark moyennant un renouvellement du traité de subsides, nonobstant de cela il était à espérer que le Danemark quitterait tout-à-fait le parti français et se joindrait aux deux cours impériales, pourvu que la cour de Vienne saurait se résoudre à l'y faire inviter par quelque personne d'un rang distingué, qu'on y enverrait comme ministre impérial ; que la cour de Russie en avait fait part à celle de Vienne et lui avait fort recommandé de s'y prêter, en lui faisant voir la nécessité qu'il avait d'attirer dans leur parti le Danemark, au cas que la Suède voudrait réaliser l'intention où elle était de changer sa forme du gouvernement.

Je vous dis tout ceci afin que vous en fassiez confidence au marquis de Puyzieulx, en ajoutant que j'en concluais que le Danemark n'était point lié encore avec les deux cours impériales, et qu'il y avait donc peut-être moyen d'accommoder la Suède et le Danemark et de conjurer par là l'orage qui menace le Nord, si la France trouvait bon d'y faire travailler, et que je la seconderai de tout mon mieux, là-dedans, tout comme je vous l'ai déjà marqué par ma précédente dépêche. J'attends votre rapport sur ce que ce ministre vous aura dit là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.