3875. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.

Potsdam, 20 septembre 1749.

J'ai trouvé bien raisonnable tout ce que l'ambassadeur de France vous a dit en conséquence du rapport que vous m'en avez fait du 5 de ce mois. Puisqu'aussi je vous ai fait communiquer, par un rescrit du département des affaires étrangères,98-1 le précis de la déclaration que la cour de Russie a faite par son ministre à Stockholm, je crois que vous en aurez vu que la grande ardeur de la Russie de venir à des ex<99>trémités avec la Suède, s'est ralentie, et que, selon toutes les apparences, l'orage passera sans crever.

L'avantage que j'en ai retiré, en attendant, est que j'ai reconnu clairement la mauvaise volonté du roi d'Angleterre à mon égard et de ceux qui lui sont attachés, et combien j'ai lieu de ne point me fier aux Anglais.

Quant à la lettre du chancelier Janssen que vous m'avez envoyée, je crois vous avoir déjà suffisamment instruit par ma dépêche antérieure99-1 sur tout ce qui fait son sujet principal et du post-scriptum que vous avez fait en conséquence. Et comme vous savez d'ailleurs que, quand vous ne verrez nul jour à pouvoir réussir de stipuler les intérêts à trois et demi pour cent, vous devez faire l'accord moyennant un intérêt de quatre pour cent, je n'attends à présent que le rapport que vous me ferez sur la réussite de votre négociation à ce sujet-ci.

Federic.

Nach dem Concept.



98-1 Eichel schreibt am 19. September an den Grafen Podewils in Berlin: „Haben des Königs Majestät sehr approbiret, dass Ew. Excellenz denen Ministres zu Wien, Paris, London, Moskau und wo es sonsten mehr nöthig gewesen, das erforderlich wegen der Paninschen Declaration zu Stockholm bekannt gemachet haben.“

99-1 D. d. Potsdam 16. September, enthält nur Einzelheiten für die Abmachungen wegen Tilgung der schlesischen Schuld.