3885. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.

Potsdam, 23 septembre 1749-

J'ai reçu à la fois vos dépêches du 9 et du 12 de ce mois. Je suis porté à croire que c'est la déclaration que la cour de Russie a fait faire par son ministre Panin à Stockholm — dont vous êtes déjà informé — qui a causé cet air embarrassé que vous avez remarqué au duc de Newcastle, quand vous l'avez vu la dernière fois, et je crois avoir déjà observé à différentes fois que, lorsqu'il s'agit d'affaires d'une pareille sorte, il fait comme les enfants qui, après avoir fait quelque faux-pas, tâchent de cacher leur mauvaise honte et d'en éluder tout discours.

Tous mes avis, combinés ensemble, confirment unanimement que l'Angleterre n'a point fourni jusqu'ici de sommes en argent à la Russie. Si je n'ose pas vous soutenir cela comme une vérité, il y a pourtant toute la probabilité que jusqu'ici la Russie n'a point tire d'argent de la cour de Londres. Au surplus, vous me rendrez un service signalé, si vous pouviez m'informer exactement et avec précision ce que les articles secrets du traité de 1746108-1 renferment.

Federic.

Nach dem Concept.

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108-1 Vergl. Bd. V, 187.