4007. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A MOSCOU.

Berlin, 6 décembre 1749.

J'ai été d'autant plus satisfait de votre rapport du 13 de novembre dernier et des circonstances intéressantes y contenues, que celles-ci confirment entièrement les avis qui m'étaient déjà entrés par un très bon canal de la convention que le sieur Panin proposerait en Suède.

Quant au reste, l'ami connu paraît désirer que je voulusse aider, en cela, aux vues de la Russie. Vous lui direz tout ouvertement, quoique d ailleurs en termes convenables, que nous avions eu tous les ménagements et tous les égards pour la Russie que celle-ci avait toujours pu se souhaiter de notre part, autant que de son côté elle nous avait témoigné le réciproque, seulement par quelques égards pour nous; mais que, après que la Russie s'était conduite envers nous de manière à perdre presque de vue les bienséances les plus ordinaires et les plus usitées, je ne voyais pas la moindre raison qui dût me porter à conseiller à la Suède de faire quelque chose dans l'affaire en question, qui serait diamétralement contre sa dignité, indépendance et liberté, à quoi je ne pourrais jamais entendre.

Au surplus, il serait fort à souhaiter que ce que vous mandez au sujet de Bestushew,187-2 pût s'accomplir enfin une bonne fois.

Federic.

Nach dem Concept.

<188>

187-2 Vergl. S. 192.