4400. AU COMTE DE TYRCONNELL, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.

Potsdam, 14 juillet 1750.

Milord. Je ressens avec sensibilité l'attention que vous avez eue en m'adressant tous les mémoires intéressants qui vous sont parvenus. Je n'ai qu'à me louer extrêmement de la façon de penser de votre cour à mon égard et en particulier de la manière très amiable dont elle s'occupe à tout ce qui m'intéresse; aussi mes sentiments de reconnaissance ne finiront jamais.

Je comprends parfaitement bien les difficultés qu'il y aura à surmonter dans notre négociation, et qu'il faudra du temps avant qu'elle saurait être conduite à sa maturité. Je crois cependant qu'il y aura moins d'éclat et bien des soupçons ménagés, quand la négociation sera continuée par les soins de M. Desalleurs, que si j'envoyais quelqu'un des miens pour y traiter. Au surplus, vous verrez par tout ce que mon ministre de Podewils vous dira de ma part, avec combien d'empressement je me prête à tout ce qui saura mener cette négociation à une bonne et heureuse issue. Sur quoi, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.