4570. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A HANOVRE.

Potsdam, 20 octobre 1750.

La dépêche que vous m'avez faite du 15 de ce mois, m'a été heureusement rendue, avec le mémoire que vous y avez joint et dont je ne manquerai pas de faire mon usage, sans exposer aucunement celui qui a bien voulu le composer et communiquer à vous.114-1

J'ai été d'ailleurs bien aise d'apprendre qu'il se trouve encore tant d'anicroches que vous me les marquez, à l'égard de l'affaire de l'élection projetée, de façon qu'il est à présumer qu'elle n'aura pas cette facilité que ses partisans en ont peut-être espérée au commencement. Reste à voir si, malgré tous ces obstacles et nonobstant qu'on ne soit pas tout-à-fait assuré des voix de la Cologne et du Palatin, j'ajoute encore de la Saxe peut-être — on voudra entreprendre l'affaire dans l'espérance qu'en défaut de l'unanimité des voix on la ferait passer par la pluralité.

Au surplus, mon intention est que, dès que vous aurez eu votre audience de congé du roi d'Angleterre, et que celui-ci partira, vous devez venir tout de suite chez moi pour prendre mes ordres ultérieurs.

Comme il n'y a pas du tout de ma faute que vous ayez laissé passer jusqu'à trois mois sans travailler à aucun concert avec le Prince-Stadhôuder114-2 et que les circonstances pourraient demander que je me servisse de vous en quelque autre commission, il se pourra faire que parceque vous ne seriez plus à même de poursuivre l'affaire avec ce Prince, je serais obligé d'en charger un autre pour la mener à sa conclusion.

Federic.

Nach dent Concept.



114-1 Vergl. S. 113.

114-2 Vergl. S. 112.