4810. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 23 février 1751.

J'ai bien reçu votre dépêche du 13 de ce mois. La manière dont vous continuez à vous conduire avec le marquis de Hautefort, a toute mon approbation, et je n'ai nul doute que, de la façon que vous vous prenez avec lui, vous ne dussiez captiver son amitié et sa confiance.

Quant à ce que vous me marquez des campements qu'on va former en Hongrie, je suis persuadé que vos informations à ce sujet sont justes<281> et que vous devinez bien le véritable but que la cour où vous êtes s'est formé là-dessus.

J'en tire la conséquence que je n'ai nul sujet d'être inquiet des autres campements qu'on pense de former en Bohême, par la raison qu'il faudrait que la tête tournât à ces gens, s'ils voulaient embrasser de grandes entreprises et penser à faire la guerre dans le temps qu'ils travaillaient à mettre en exécution un plan en Hongrie qui ne saura que rencontrer beaucoup de difficultés et rendre mécontente toute cette nation. Ce qui cependant ne doit point vous empêcher d'avoir l'œil à tout.

Pour ce qui regarde l'affaire de la vente de mes domaines en Hollande, je me rapporte à ma précédente,281-1 et il me paraît convenir d'entendre les propositions qu'on nous fera, avant que nous fassions de nouvelles.

Federic.

Nach dem Concept.



281-1 Vergl. S. 276.