4934. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 11 mai 1751.

Vos dépêches du 27 et du 30 du dernier passé m'ont été.rendues à la fois, dont j'ai été très satisfait, parcequ'elles m'ont mis parfaitement au fait sur différentes particularités qui m'importaient de savoir, pour en porter un jugement solide. Dans la grande fermentation qu'il y a actuellement dans la cour de Londres, vous devez être bien attentif,<359> afin de vous orienter sur tout ce qui se passe, afin de pouvoir m'en faire vos rapports de la manière la plus exacte. Au surplus, j'ai tout lieu de croire que parmi ces circonstances la France se prendra comme il faut et ne laissera pas d'en tirer tout le parti qui sera possible pour amener la cour de Londres à assurer la tranquillité du Nord et en ôter tout l'ombrage, son ministre à Vienne ayant déjà donné à entendre en termes bien clairs qu'il ne suffisait point de prôner les sentiments pacifiques de la cour de Pétersbourg, qu'il fallait qu'ils se manifestassent, et que la France ne serait pas tranquille, tandis que celle-là continuerait ses démonstrations guerrières.

Federic.

Nach dem Concept.