5241. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Berlin, 14 décembre 1751.

Votre rapport du 30 du mois dernier m'a été rendu. Il m'a fait infiniment de plaisir d'en apprendre la grande supériorité avec laquelle l'affaire des ordres de la Chevalerie a passé en faveur de la cour, quand elle a été débattue,560-1 de façon que vous devez en faire un compliment<561> bien affectueux sur ce sujet à ma sœur, la Reine. Vous tâcherez de lui insinuer encore alors convenablement que cette assiette favorable des esprits me paraissait un moment bien propre pour rapatrier les différentes factions et pour se concilier au moins ceux du parti contraire qui de bonne foi voudraient rentrer dans la bonne voie. Qu'au surplus j'estimais que la cour saurait se contenter cette fois-ci de cet accroissement de son autorité et qu'il faudrait laisser écouler tranquillement le reste de la Diète.

Au reste, je ne veux point vous laisser ignorer que, selon mes dernières lettres de Vienne, la cour y a été bien surprise et frappée de ce que la Diète de Suède se passait avec tant d'union, tandis qu'elle s'était attendue de tout le contraire.

Federic.

Nach dem Concept.



560-1 Nach dem Beschluss des schwedischen Senates vom 24. November sollte die Ernennung der Ritter der sämmtlichen vier Orden des Königreichs in Zukunft dem Könige zustehen.