5328. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Potsdam, 15 février 1752.

Votre dépêche du 4 de ce mois m'a été bien rendue. Je suis bien aise que la négociation avec le duc de Würtemberg39-1 soit parvenue au point que le traité va être signé. Bien que cela ne soit guère une affaire de conséquence, cependant, dans l'état indolent où se trouvent Messieurs les ministres de France, il faut bien se réjouir de peu de chose et tirer d'eux ce que l'on en peut avoir.

Il m'a fait plaisir encore d'apprendre que vous avez réussi à les réveiller contre le projet de la cour de Vienne de disposer du trône de Pologne, quand il viendra à vaquer. Quoique heureusement le cas n'en soit pas proche encore, il est toujours bon que M. de Saint-Contest ait été averti du dessein, afin de pouvoir prendre de ses mesures, supposé qu'il arrive que la cour de Vienne voulût réaliser son dessein.

Je suis fâché de la situation gênante où se trouve M. de Contest par rapport à son personnel,39-2 et comme vous me confirmez dans ce que j'ai de soupçons sur son trop peu de savoir dans les affaires, je laisse à votre pénétration s'il ne convient pas au bien de mes intérêts que vous parliez de temps en temps avec Messieurs de Puyzieulx et Saint-Séverin sur les affaires, surtout quand il y en a d'importance, afin d'entendre au moins ce qu'ils en sentent et de quelle façon ils s'expriment là dessus.

Federic.

Nach dem Concept.



39-1 Vergl. Bd. VIII, 605.

39-2 Lord Marschall bezeichnet als muthmasslichen Grund der vagen Antworten des Marquis von Saint-Contest auf die preussischen Vorschläge (vergl. S. 24) die wenig gesicherte Stellung dieses Ministers.