5535. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 22 juillet 1752.

Je vous sais bien du gré des anecdotes intéressantes que vous m'avez apprises par votre dernière dépêche. Le jugement que vous portez' sur les mauvaises suites de la réduction fort déplacée que la France a faite dans ses troupes, est très fondé, et nous voyons déjà que la cour d'Hanovre en tire grand parti pour persuader tout le monde de la faiblesse de la France et de son ministère.

Comme, selon vous, l'article de la dépense pour l'élection, le couronnement, et pour former la cour du jeune Roi, entre tant dans les considérations de la Reine-Impératrice pour qu'elle ne se soucie pas beaucoup de l'élection, j'en infère qu'il faut bien qu'on y n'abonde pas encore en argent; au surplus, quand il y aura un roi des Romains fait, ce seront plutôt les Français qui y auront contribué par leur faiblesse que les Anglais mêmes.

J'ai été bien aise d'apprendre les assurances que le duc de Taroucca vous a données par rapport au succès de la vente de Turnhout, aussi ne manquerez-vous pas de l'en remercier de ma part. Au reste, J'ai bien voulu vous avertir que je pourrais vous faire venir à Neisse au milieu du mois de septembre, quand j'y irai pour y voir les troupes en revue.

Federic.

Nach dem Concept.