5807. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

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Maltzahn berichtet, Dresden 3, März, über die Verhandlungen wegen des Beitrittes Sachsens zur Petersburger Allianz: „Cette négociation est actuellement arrêtée par la demande que la cour de Saxe fait instamment à ses alliés d'une pleine garantie de tous ses Etats contre tous ses voisins et nommément contre Votre Majesté, en cas qu'Elle voulût terminer par les voies 'de fait le différend qu'Elle a avec la cour de Saxe au sujet du remboursement des capitaux que Ses sujets ont à la Steuer;367-1 on est encore toujours à attendre ici la résolution finale des cours alliées sur cet article.“

Les Saxons „débitent à présent en Pologne que la cour d'Angleterre avait

Potsdam, 10 mars 1753.

Votre dépêche du 3 de ce mois m'est bien parvenue. Quoique je ne doute pas que le ministre de Brühl ne prenne extraordinairement à tâche de procurer à la Saxe l'assistance des cours de Vienne et de Londres dans l'affaire de nos différends touchant la Steuer, et que je sois assez informé que ce ministre a fait faire les instances les plus vives là-dessus, néanmoins je crois que ni la cour de Vienne ni le roi d'Angleterre ne se voudront

trouvé moyen de détacher Votre Majesté de la France, en lui offrant de faire donner le duché de Courlande à l'un des Princes frères de Votre Majesté.“

point mêler de ces différends, vu que la première a encore à convenir avec moi de la répartition des dettes autrefois faites sur la Silésie,368-1 où elle aura à payer sa quote-part tout comme moi, et que par conséquence elle ne voudrait pas établir qu'une puissance qui doit en conformité d'un traité, ne soit pas obligée de payer. Quant au roi d'Angleterre, comme il est dans presque le même cas que moi par rapport à ses fortes prétentions à la charge de la Saxe,368-2 voudrait-il fournir des moyens à celle-ci dont elle saurait faire usage en après contre lui-même? Au surplus, je sais de bon lieu que le ministre de Brühl est très mécontent de la cour de Vienne pour n'avoir pu réussir jusqu'à présent auprès d'elle sur cet article, au point de l'accuser qu'elle n'entendait pas ses véritables intérêts et négligeait ses amis.

Pour ce qui regarde ces bruits de la façon dudit ministre qu'on a disséminés en Pologne par rapport aux offres qu'on m'aurait faites pour me détacher de la France, vous n'avez qu'à traiter ces bruits à ce qu'ils valent, en marquer d'abord au sieur Benoît à Varsovie de les démentir hautement et les traiter comme des mensonges et des calomnies ridicules, pour ne pas dire infâmes.

Federic.

Nach dem Concept.



367-1 Vergl. S. 349.

368-1 Vergl. S. 354.

368-2 Vergl. S. 315.