<III>Souci, 1750, in-4, t. III, p. 167-169; nous avons inséré cette lettre à la place que sa date lui assigne. Quant aux lettres non datées, nous les avons ordonnées de notre mieux, comme nous l'avons fait pour toute la correspondance.

Outre la Ve Épître familière, A Jordan, Frédéric a admis dans les Œuvres du Philosophe de Sans-Souci deux de ses lettres à Jordan, celles qui commencent par les mots : Hélas! Jordan, lu tremble encore (du 27 juin 1743), t. III, p. 103, et, Lorsque tu parles de canons (du 4 août 1743), t. III, p. 167. C'est pour cela que ces pièces sont imprimées deux fois dans notre édition : t. XI, p. 82 et 133, parmi les poésies, et, dans ce volume, parmi les lettres.

M. Kestner, conseiller des archives à Hanovre, a bien voulu nous communiquer l'autographe de la lettre de Frédéric à Jordan, du 4 août 1743; c'est le seul manuscrit dont nous ayons pu faire usage dans notre réimpression de cette correspondance, qui renferme cent quatre-vingt-quatorze pièces, savoir, cent treize lettres de Frédéric, et quatre-vingt-une de Jordan.

III. CORRESPONDANCE DE FRÉDÉRIC AVEC M. DUHAN DE JANDUN. (20 juin 1727-7 décembre 1745.)

Jacques-Égide Duhan de Jandun naquit le 14 mars 1685, à Jandun, en Champagne. Il fut nommé précepteur du Prince royal le 31 janvier 1716, et mourut à Berlin le 3 janvier 1746. Le Roi a composé en son honneur un Éloge (voyez t. VII, p. 11-14) où l'on peut lire les détails de la vie de cet homme respectable. Les lettres que nous donnons ici sont une exacte réimpression de la Correspondance de Frédéric II avant et après son avènement au trône avec M. Duhan de Jandun. A Berlin, chez Chrétien-Frédéric Voss, libraire, 1791, cent trente-deux pages in-12. M. Formey, éditeur de cette Correspondance, dit, dans l'Introduction, p. 6 : « Les lettres qui composent ce recueil nous ont été remises par M. le capitaine Duhan de Crêvecœur, neveu de M. Duhan de Jandun, qui, après avoir servi vingt-cinq ans dans l'armée prussienne, vient de retourner en France, au sein de sa famille, en Champagne, où il a encore madame sa mère et plusieurs frères et sœurs. Cet estimable officier nous a confié avant son départ, »