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dans ces circonstances une nouvelle révolution arrive en russie, la princesse de meklembourg a laide du maréchal munich setoient saisie de la personne du duc de Courlande ce changement etoit très avantageux à mes desseins puisque je devois tout espérer de mou baufrere le prince antoine ulrich de brunsvik père du csar, et que l'affection de biron pour la maison d'autriche etoit assez connue

la princesse de meklembourg femme du prince de brunsvik mère d'ivan, avoit tous les caprices et toutes les faiblesses de son sexe, et aucune vertu dhomnie, son époux etoit un génie borné, vaillant de sa personne, incertain dans sa conduite, et suivant en tout les avis de ses parents

le comte de munie ce héros dont il a été fait mention dans le chapitre précèdent, ce mobile de l'autorité quavoient ces nouvaux regens devoit avoir selon les aparences la plus grande part au gouvernement. cest ce qui me fit naître l'idée d'envoyer a petersbourg vinterfelt beau fils de munich qui me servoit en qualité d'aide de camp sous le prétexte de complimenter les nouvaux regens la mission de vinterfelt ne sadressoit quau comte de munich présents promesses flatteries, rien n'etoit épargné.

[Autres fragments des mémoires du roy de prusse].

Le maréchal de belleile et son frère ne composoient quun esprit dont le maréchal etoit l'imagination, et le chevalier etoit le bonsens;

le comte de linar sous prétexte de vouloir épouser mademoiselle mengdeu fille dhonneur de la régente de russie éleva ses vues jusquesa la princesse, et en fut aimé, il donna a son maitre le profit de sa tendresse, et lamour négocia en russie les intérêts du roy auguste.

Le maréchal de Bellile qui avoit été nommé ambassadeur du Roy très cretien a la diette de l'Empire n'ut pas plustot apris la victoire de Molvit qu'il se rendit dans mon camp, il y arriva vers les derniers jours du mois d'avril

Le maréchal de Bellile à lair de franchise et de candeur d'un homme de guerre, avec la politesse d'un courtissan, il soutient le caractère dont il est revêtu, sans affecter cette hauteur choquante par laquelle les ambassadeurs de Louis 14 ont fait d'Enemis a leur maitre que sa fortune luy a fait d'envieux : sa santé est faible mais son imagination est dautant plus vive: les conférences que j'eus avec luy rouloient principallement sur l'ellection imperialle, sur une alliance a faire et le reste du partage de la reine d'hongrie: nous convimmes que si la france vouloit me garentir la possession tranquille de toute la basse Silesie jusques au rives de neis, que je renoncerois a la succession de julier et Bergues que je donnerais ma voix dans lelection future a l'électeur de Bavière que si Ion vouloit stipuler le partage des états de la maison d'autriche il faloit que la france envoyât une armée considérable dans 1 empire au secours de l'électeur de Bavière qu'un autre corps au bas du Ein tint les troupes hanovrienes en échec, et que préalablement a tout la suède déclara la guerre a la russie. Ce fut un projet de traité dont nous convimmes entre nous sans toutefois rien conclure. Je tretois cette alliance avec la france comme la dernière corde de mon arc et je voulus eseyer avant que de signer le traité toutes les voyes daccomodements qui