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VII.

Frédéric, alors prince héritier de la couronne, se tient à cheval à côté du roi, son père, sur un petit monticule. Plus bas, dans la plaine, des troupes prussiennes défilent devant eux, en marche de parade.

Cette composition de Menzel ne se rapporte pas à un passage déterminé du texte; elle met en évidence la sollicitude personnelle, toujours en éveil, de Frédéric-Guillaume pour l'instruction solide et approfondie de l'armée prussienne; sollicitude dont Frédéric glorifie le roi son père, dans le Mémoire, et qui devait être la base de sa grandeur future.

VIII.

Quatre fanatiques, qui se sont mutuellement porté des coups mortels, gisent sur le sol; deux ont déjà rendu l'âme; les deux autres, se soulevant à demi, brandissent encore leurs épées l'une contre l'autre. Une croix, dont le pied est caché dans les nuages, s'élève, entourée de rayons, à l'arrière plan.

Le motif de cette composition est fourni par cette phrase: „Le faux zèle est un tyran qui dépeuple les provinces.“ Dans les ennemis qui se tuent et se déchirent sous l'emblème de la croix, l'artiste a personnifié le fanatisme des partisans des différentes confessions chrétiennes, qui a fait tant de victimes et répandu tant de sang dans le cours des siècles.

IX.

Ce groupe de portraits est la traduction artistique faite par Menzel de ces mots du texte: „Nos beaux jours arriveront donc comme ceux des autres; nos prétentions sont d'autant plus justes que nous avons payé le tribut à la barbarie quelques siècles de plus que les méridionaux.“ Le représentant de la „barbarie teutonique“ regarde étonné les grands hommes que l'Allemagne a produits dans les trois derniers siècles.