XX.
La guerre a commencé en Bohème. Le roi fait ressortir dans son livre les avantages que ce pays de montagnes offre pour la défense, et les dangers qui y menacent une armée ennemie: „Cette chaîne de montagnes, dont la Bohème est environnée, fournit tout ce qu'un officier intelligent peut désirer en fait de gorges et de postes où il puisse intercepter les convois.“
Menzel a composé là-dessus son dessin, représentant un combat dans un chemin étroit et boisé. Il y a même fait figurer un élément qui n'est pas directement mentionné dans le texte: un moine catholique, posté sur le sommet d'un rocher escarpé dont le creux abrite des armes, de la poudre et des vivres, regarde avec une curiosité mêlée d'anxiété l'attaque dirigée contre le protestant, l'ennemi du pays.
XXI.
Le malheureux empereur Charles VII, sans terre et sans pouvoir, est caractérisé en termes frappants dans le chapitre en question, qui raconte sa mort, survenue le 18 janvier 1745: „Il poussa la bienfaisance àl'excès, abusant de sa libéralité à un tel point qu'il fut réduit lui-même àl'indigence; il perdit deux fois ses états.“
Mortellement triste et abattu, les mains repliées l'une sur l'autre, il est assis dans un fauteuil richement sculpté. C'est ainsi que Menzel a représenté ce fantôme de souverain qui a déposé sa couronne. La tète baissée, le regard morne, accablé, toute son attitude contraste avec l'armure de parade dont il est revêtu.
XXII.
Un autre chapitre de l' „Histoire de mon temps“ décrit la victoire que le Maréchal de Saxe; bien que gravement malade, remporta à Fontenoy sur les Anglais, sous les yeux de Louis XV. Frédéric II s'exprime dans les termes les plus flatteurs sur le compte du célèbre capitaine: „Il semblait qu'il s'était arraché aux bras de la mort pour vaincre les ennemis de la France ... Sa victoire a été“