XL.
La mort de l'impératrice Elisabeth de Russie tira Frédéric II d'une situation désespérée et fit perdre à l'Autriche son plus puissant allié. Le corps auxiliaire russe, commandé par Tschernitschew, se joignit aux forces prussiennes. Frédéric, racontant ce revirement subit, ajoute: „en rapprochant tous les événements que nous venons de rapporter, ils nous représentent la Prusse aux abois à la fin de la dernière campagne, qui, perdue au jugement de tous les politiques, se relève par la mort d'une femme et se soutient par le secours de la puissance qui avait été la plus animée à sa perte.“
Le dessin de Menzel montre le jeune Czar, admirateur et ami de Frédéric, debout sous le dais du trône et tendant la main à l'adversaire de sa mère. A l'horizon, le soleil d'un jour nouveau émerge d'un nuage sombre.