CXXXV.
Un heiduque du roi, un nègre en grande livrée, offre, genou en terre, une cassette précieuse, avec sa clef dans la serrure. La cassette contient les présents de Frédéric II à la reine sa mère, auxquels les vers d'une épître servent de billet d'envoi. L'encens et la myrrhe qu'il lui offre, dit-il, à l'imitation des trois Rois, représentent les respectueux sentiments qu'il eut pour elle dans tous les temps, et les désirs et les vœux qu'il offre au ciel pour prolonger ses ans:
Et le métal au fond du coffre
Est trop heureux s'il sert à vos amusements.
CXXXVI.
Ayant fait un voyage incognito, sous le nom de comte Dufour, en compagnie d'Algarotti, du prince héréditaire d'Anhalt-Dessau et du prince Auguste-Guillaume, Frédéric II décrit ses aventures en vers et prose mêlés. A Strasbourg il fut reconnu par un déserteur prussien.
C'est le sort de toutes les choses;
Ainsi de notre pot aux roses
Tout le secret se découvrit.
Dans la vignette de Menzel, trois figures comiques représentent des Français curieux, qui en furetant dans les bagages du voyageur, ont découvert la couronne royale, posée sur le porte-manteau et cachée par le chapeau jeté négligemment par-dessus. Un de ces indiscrets court vers la porte, pour aller crier à tout le monde ce secret mal gardé.
CXXXVII.
Le poëme héroï-comique de „La Guerre des Confédérés“ , ironiquement dédié au pape Ganganelli (Clément XIV), chante avec une moquerie impitoyable et en mettant en jeu toutes les ressources de l'épopée et de l'allégorie, la lutte de la confédération polonaise contre l'usurpation russe qui avait octroyé comme roi, à la république de Pologne, Stanislas Poniatowski, la créature de Catherine II.