CLXXXV.
La dissertation sur les „Pensées et règles générales pour la guerre“ est un appendice du grand travail sur les „Principes de la Guerre“ . Comme illus-tration, Menzel a dessiné un trophée original, composé d'une cuirasse, d'une épée de combat et d'un casque orné d'ailes. La tète de Méduse figurée sur la cuirasse, pour porter la terreur dans l'âme des ennemis, offre une ressemblance vague, mais indubitable, avec la tète de Frédéric II. Le casque de ce trophée représente le casque enchanté des légendes germaniques qui rendait invisible celui qui le portait.
CLXXXVI.
Frédéric II écrivit une instruction pour les deux commandants de son artillerie, Dieskau et Moeller, pendant la fameuse retraite de Bohème en Silésie, qu'il opéra avec son armée dans le mois de juillet 1758, et que le commandant autrichien, Daun, laissa accomplir sans obstacle. Le roi était alors dans l'attente d'une bataille prochaine, qui eut lieu effectivement vingt-cinq jours plus tard à Zorndorf et se termina par la défaite de l'armée russe.
Frédéric prescrit à ses colonels la façon dont ils doivent disposer et employer leurs batteries — quarante pièces de campagne de douze et de vingt-quatre livres, et sept obusiers de dix livres. Il dit entre autres choses: „Il faut que les canons tirent toujours pour démonter les canons de l'ennemi, et, lorsqu'ils auront éteint leur feu, il faut qu'ils tirent en écharpe, tant sur l'infanterie que sur la cavalerie qui sera attaquée. Les batteries seront toujours avancées, comme à Leuthen, et celle de quarante pièces pourra surtout faire un grand effet, si les canonniers tirent bien et qu'ils commencent à tirer à cartouches à huit cents pas.“
L'artiste a retracé avec une vérité dramatique le résultat de la tactique prescrite à l'artillerie, et les ravages du feu terrible qu'elle doit diriger contre les troupes ennemies qui lui sont opposées.
CLXXXVII.
Le roi, dans son „Instruction aux généraux de cavalerie“ , explique avec détail et précision tout ce que les commandants de cavalerie ont à faire pour maintenir toujours en bonne condition et en état d'agir cette arme si importante et pour l'employer avec tout son effet dans le combat.