CLXXXXVII.
Les protestants de Hongrie, persécutés par les évêques catholiques du pays, avaient maintes fois depuis 1743 prié Frédéric II, comme protecteur du protestantisme, d'intervenir en leur faveur auprès de Marie-Thérèse. Frédéric II avait accédé à leur demande, mais sans résultat. Peu après la seconde guerre de Silésie, l'évêque de Vesprim avait même adressé à la reine-impératrice une invitation à détruire les hérétiques de Hongrie. Cet acte provoqua la lettre de Frédéric II au prince-évêque de Breslau, qu'il invite à s'opposer, de toute sa puissance ecclésiastique, à ces persécutions. Il ne lui cache pas, d'ailleurs, que des représailles pourraient bien être exercées par un Etat protestant contre ses sujets catholiques.
La vignette de Menzel montre l'aigle de Prusse étendant sur les siens la protection de ses ailes puissantes, et tenant dans sa serre nerveuse le sceptre surmonté de la main de justice. Devant le royal oiseau, les noirs corbeaux se dispersent, craintifs et croassants.
CLXXXXVIII.
La vignette de Menzel montre le héros prussien, le vainqueur de Lissa, sous la forme d'un centaure qui, tenant la massue d'une main, tend l'autre, en signe de réconciliation et de paix, à son adversaire, une Amazone armée de toutes pièces. Mais celle-ci, avec une expression de méfiance, se détourne et détourne son cheval, et ne lâche pas la hache de combat.
Le professeur Preuss, l'éditeur des „œuvres complètes de Frédéric le Grand“ ayant démontré la non-authenticité de la lettre de Frédéric II à la reine-impératrice Marie-Thérèse, la vignette n'a pas pu trouver place dans les volumes de l'édition.
CLXXXXIX.
La vignette de Menzel, comme la précédente, manque dans l'édition des „Œuvres de Frédéric le Grand“ , où l'épître à laquelle se rapporte ce portrait n'a pas trouvé place.