CXII.

Aucun passage déterminé de l' „Ode à mon frère Henri“ n'est traduit par le dessin de Menzel. L'artiste a représenté le royal poète lui-même, derrière les carreaux de la fenêtre d'une maison de paysan où il a pris son quartier de nuit. Devant la maison, une sentinelle veille, enveloppée dans son manteau. Il fait nuit; après une journée passée dans les labeurs et les tracas du commandement, le roi travaille, à la lueur des chandelles, à rendre dans une forme poétique, noble et fïère, les sentiments qui remplissent son âme assiégée par les soucis. La physionomie et l'attitude de Frédéric II expriment ici ce que disent ses vers:

C'est dans les grands dangers qu'une âme magnanime
Déploie avec vigueur la fermeté sublime
Du courage d'esprit.

Au courage obstiné la résistance cède.
Un noble désespoir est l'unique remède
Aux maux désespérés.