CLXXXVII.
Le roi, dans son „Instruction aux généraux de cavalerie“ , explique avec détail et précision tout ce que les commandants de cavalerie ont à faire pour maintenir toujours en bonne condition et en état d'agir cette arme si importante et pour l'employer avec tout son effet dans le combat.
<53>A ce tableau de la cavalerie telle qu'elle est et doit être, Menzel ajoute l'image du cavalier brave et malheureux que le combat a mis hors de service. Son cheval a été blessé à une jambe de derrière, et lui-même a été atteint non moins grièvement à la jambe gauche. Il s'est assis sur le sol, à l'endroit même où vient de passer une furieuse charge de cavalerie; il a jeté à côté de lui sa grande botte, qu'il a coupée et arrachée de sa jambe blessée. Il a l'air aussi abandonné que le pauvre cheval qui se tient sur trois jambes, levant en l'air le pied blessé. Cet épisode se rapporte à la mauvaise expérience faite par la cavalerie prussienne à Kunnersdorf, malgré les instructions qu'elle avait reçues.