<5> premier, au margraviat, et le second, à la dignité électorale, environ l'an 1100.a Pribislas, prince des Vandales, qui n'avait point d'enfants, prit tant d'amitié pour Albert l'Ours, qu'il lui légua par son testament, en 1144, la Moyenne-Marche. Cet électeur possédait alors la Vieille et la Moyenne-Marche, la Haute-Saxe, le pays d'Anhalt et une partie de la Lusace. Il y a un vide dans les archives, et dans l'histoire une obscurité impénétrable, sur les princes de la race anhaltine. On sait que cette ligne s'éteignit en 1332,b par la mort de Waldemar II.c L'empereur Louis de Bavière, qui régnait alors, regardant la Marche comme un fief dévolu à l'Empire, le donna à son fils Louis, qui fut le premier de la sixième race. Cet électeur eut trois guerres à soutenir : l'une, avec les ducs de Poméranie, qui envahissaient la Marche-Ukraine; l'autre, avec les Polonais, qui ravageaient le comté de Sternberg; et la troisième, contre un imposteur, qui prenant le nom d'un Waldemar, frère du dernier électeur de la maison anhaltine, se fit un parti, s'empara de quelques villes, mais fut enfin défait. Ce faux Waldemar était le fils d'un meunier de Belitz. Louis le Romain1 succéda à son frère; et, comme il mourut de même sans enfants, son troisième frère, Othon, lui succéda. Ce prince était si pusillanime, qu'après la mort de son frère il vendit, en 1373, l'Électorat, pour deux cent mille florins d'or, à l'empereur Charles IV, de la maison de Luxembourg, qui ne lui paya pas même cette somme
1 Ce surnom lui fut donné parce qu'il était né à Rome.
a En 1134, Albert l'Ours fut créé margrave de la Marche du Nord par l'empereur Lothaire. A la mort de Pribislas, en 1142, il entra en possession des États slaves de ce prince; il est authentique qu'à dater de 1144, il porta le titre de Margrave de Brandebourg. Frédéric Barbe-rousse régna de 1152 à 1190.
b 1322.
c Le Roi a tiré ce renseignement d'une compilation manuscrite, faite par un littérateur de ses amis et intitulée Enchaînure chronologique de l'histoire de Brandebourg (Ms. boruss. in-4°, n° 127, de la Bibliothèque royale de Berlin), et qui indique comme sources Brottuff, Angelus et Sebaldus. On sait que la famille d'Anhalt ne compte qu'un Waldemar, et qu'elle s'est éteinte en septembre 1320.