<XX> L'on a reproduit les autres traités d'après les manuscrits, ou, à leur défaut, d'après l'édition originale; mais, lorsque ces deux secours ont manqué, nous nous sommes vu forcé de suivre l'ancienne édition de Berlin. Selon le désir exprès de l'Auteur, nous avons ajouté le petit mémoire diplomatique, nécessaire pour comprendre un passage des Considérations sur l'état présent du corps politique de l'Europe. Deux essais composés pendant la jeunesse de Frédéric, se sont répandus dans le public par la voie de l'impression; mais ils ne nous ont pas paru écrits dans des circonstances et avec une franchise qui permissent de les considérer comme étant de véritables ouvrages du Roi; ils sont d'ailleurs antérieurs à l'époque où l'esprit de l'Auteur acquit cette force et cette indépendance de pensée qui date de Rheinsberg et de Ruppin, et qui atteignit sa maturité à Sans-Souci. Ces essais sont : Manière de vivre d'un prince de grande naissance, de l'année 1720; et De la politique actuelle de la Prusse (composé à Cüstrin avant que Frédéric eût recouvré sa liberté); ils sont tous les deux écrits en français. Un troisième, en langue allemande, adressé à Frédéric-Guillaume Ier par son fils en exil, et intitulé Plan wegen des Commercii nach Schlesien, n'a jamais été imprimé. Le second de ces ouvrages, qui est adressé sous forme de lettre à M. de Natzmer, gentilhomme de la chambre, trouvera sa place dans la Correspondance. Le dernier doit être considéré comme l'appendice d'une lettre du Prince royal au roi son père. Les Réflexions sur les Réflexions des géomètres sur la poésie, du mois d'avril 1762, et l'Exposé du gouvernement prussien, de l'année 1776, que nous devons aux archives royales du Cabinet, étaient jusqu'ici tout à fait inconnus. Les poésies, et les écrits que leur forme littéraire permet de placer dans la même série, ont été rassemblés et divisés en trois parties. Deux volumes contiendront les poésies que Frédéric fit paraître en 1750, et que, dans une Préface en vers, il consacra à ses amis sous le titre, conservé par nous, d'Œuvres du Philosophe de Sans-Souci. Contraint plus tard par les circonstances, il en fit réim-