<182>Ce feu pénétrant qui les brûle,
Alors les princes, les héros,
Empressés sur les pas d'Hercule,
Aux combats iront à grands flots.
Notez que d'iceux les plus sots,
De Prusse, d'Autriche et Russie,
Acharnés sur la Silésie,
Aux autres tourneront le dos. »
Si cependant je vous dois dire
Ce qui se passe dans mon cœur,
Tandis qu'en ce moment flatteur
Avec vous je m'efforce à rire,
Tout en badinant je soupire,
Et sens le poids de mon malheur.
Plein de chagrin et de fureur,
Je donne à tous les mille diables
Les cercles et leur empereur,
Les oursomanes exécrables,
Vos Français, quoique plus aimables,
Avec leur Louis du moulin,
Ses ministres et sa catin,
Madame et monsieur le Dauphin,
Et la guerre et la politique.
Je confesse sincèrement
Que ce petit emportement
N'est point dans le goût du Portique,
Et n'a point eu pour élément
L'impassibilité stoïque.
Mais j'aurais voulu voir Zénon,
Socrate et le divin Platon,
Contre trois femmes enragées,