<272>N'éteignent dans son cœur de nos feux innocents
La flamme pure et mutuelle,
Ainsi que vos appas digne d'être immortelle.
Qu'elle connaisse bien le cœur
D'un certain Suisse qui l'adore,
Qui passe jour et nuit à compter chaque aurore
Dont l'éclat importun diffère son bonheur.
Puissiez-vous, ô Vénus! acceptant mon hommage,
Bénir le destin qui l'engage
A former ce nœud solennel!
Et puisse-t-elle enfin, dans cette union sainte,
En n'éprouvant jamais de la lune d'absinthe,
N'y goûter pour toujours que la lune de miel!
A Péterswaldau, septembre 1762.