<159>Dès après-demain, du vingtième.
Envoyez donc, quand vous pourrez,
Dans le taudis où je réside
L'histoire infâme et parricide
De ces scélérats tonsurés.
A Bögendorf, ce 30 septembre 1762.
II.
D'un siècle d'ignorance, où dominait l'erreur,
Je vous renvoie ici la méprisable histoire.
C'est l'opprobre et le déshonneur
De nos loyaux aïeux, j'en rougis pour leur gloire,
Que des scélérats tonsurés
Et qu'un tas de fourbes mitrés,
Les gourmandant en imbéciles,
Chassassent des rois révérés,
Par bulles, de leurs domiciles.
Dans nos jours tant maudits, les peuples éclairés
Par Luther, mais surtout par la philosophie,
Du joug sacerdotal sont au moins délivrés;
Que le ciel les y fortifie!
Alors, ils étaient animés
Par le poison du fanatisme,
Et terrassés par le sophisme