Eh bien?
NÉRINE.Il est, ma foi, parti; et nous soupçonnons qu'il veut se battre avec Mondor dès que celui-là sortira d'ici.
BARDUS.Il est trop sage. N'est-ce que cela? ne crains rien, ma mie.
ARGAN.Je vous demande pardon; cette affaire peut avoir des suites bien plus sérieuses que vous ne vous l'imaginez. Il faut ici user de toute la prudence imaginable et prévenir tout le mal qui est à craindre. (à Nérine.) Mondor est-il encore auprès de ma femme?
NÉRINE.Oui, monsieur.
ARGAN.Qu'ils viennent tous les deux.
(Nérine appelle sa maîtresse et Mondor.)
SCÈNE III.
ARGAN, BARDUS.
ARGAN.Nous avons plus d'un exemple fâcheux devant les yeux de ce que ces sortes de querelles produisent. Je vous prie, ne traitez point tout ceci en bagatelle, et joignez vos soins aux miens pour écarter les malheurs qui nous menacent.