SCÈNE II.
POSTHUME, LENTULUS et LES PRÉCÉDENTS.
POSTHUME.Qu'entends-je, belle Octavie? Je dois vous perdre, et Sylla ....
OCTAVIE.Non, ne craignez rien, seigneur. Oublierai-je cet amour fidèle que vous m'avez juré, les services que vous avez rendus à mon père, l'amour que j'ai pour vous? Irai-je, Romaine, ramper en esclave dans le palais du tyran qui nous opprime? La mort seule peut me séparer de vous.
POSTHUME.O généreuse amante! ô cœur vraiment romain! ô vous qui mériteriez tous les empires du monde! comment mon amour pourra-t-il reconnaître tant de fidélité?
LENTULUS.Il faut la reconnaître en nous délivrant du tyran. Venge ta patrie, et ton amante sera vengée.
POSTHUME.Il est tout-puissant, entouré de gardes, et quoi que nous devions à la patrie, nous n'avons pas les moyens de nous venger; les vétérans . . .
LENTULUS.AIR.
Un cœur à qui la patrie parle, que l'amour anime, et que la gloire excite, est sûr de réussir. Viens, que le tyran périsse.
(Il part.)