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ACTE II.

SCÈNE I.

La scène représente une salle ouverte par une colonnade à travers de laquelle on voit un beau jardin.

POLYPHONTE. ÉROX.a

POLYPHONTE.

A ses emportements, je croirais qu'à la fin
Elle a de son époux reconnu l'assassin.
Mais qu'importe sa haine? Il faut me satisfaire.
Cet hymen m'asservit et le fils, et la mère;
Et par ce nœud sacré, qui la met dans mes mains,
Je n'en fais qu'une esclave utile à mes desseins.
Tu viens d'interroger ce jeune misérable;
Crois-tu ....

ÉROX.

Rien ne fléchit cette âme impénétrable.
J'en suis frappé, seigneur, et je n'attendais pas
Un courage aussi haut dans un rang aussi bas;
J'avouerai qu'en secret moi-même je l'admire.

POLYPHONTE.

Quel est-il, en un mot?

ÉROX.

Ce que j'ose vous dire,
C'est qu'il n'est point sans doute un de ces assassins
Disposés en secret pour servir nos desseins.


a L. c. acte IV, scène I.