LV. LE TEMPLE DE L'AMOUR, REPRÉSENTÉ POUR LES NOCES DE SON ALTESSE ROYALE MONSEIGNEUR LE PRINCE FERDINAND.
Le texte de cet opéra-comique a été traduit en italien par Tagliazucchi, et mis en musique par Agricola, compositeur de la cour. Le Temple de l'Amour (Il tempio di Amore) fut représenté pour la première fois dans l'orangerie de Charlottenbourg, le dimanche 28 septembre 1755, lendemain des noces du prince Ferdinand et de la princesse Louise de Brandebourg-Schwedt.
L'autographe, de douze pages à tranche dorée, se trouve aux archives royales du Cabinet (Caisse 365, L). La pièce était encore inédite.
APPENDICE. MÉROPE, OPÉRA EN TROIS ACTES.
Cet opéra était resté inconnu. Nous en donnons le texte tel que le Roi l'avait envoyé à Voltaire au commencement de l'année 1756. Le manuscrit fait aujourd'hui partie de la collection du comte de Suchtelen. Voltaire en parle dans ses lettres à ses amis; il écrit, entre autres, à d'Alembert, le 10 février 1756 : « Le roi de Prusse m'a fait l'honneur de mettre en opéra français ma Mérope. » Cet opéra, dont Graun avait fait la musique, fut représenté pour la première fois le 27 mars 1756, jour de naissance de la Reine-mère. Le Roi a conservé le texte de la tragédie de Voltaire presque mot à mot, ne retranchant et ne changeant que ce qui ne cadrait pas avec le caractère d'un opéra. Nous n'avons pas voulu supprimer cet essai toujours remarquable. Mais pour le distinguer des ouvrages du Roi, nous le faisons imprimer en petits caractères.
Berlin, le 7 août 1849.
J.-D.-E. Preuss,
Historiographe de Brandebourg.