<XVIII>son Mandement, voulait obliger le marquis d'Argens à quitter Aix en Provence, sa ville natale, où il était retourné en septembre 1764, et à revenir auprès de lui.
Le marquis d'Argens arriva en effet à Potsdam au mois d'avril 1766, mais il prit cette plaisanterie en mauvaise part, et y riposta par son Dialogue entre un capucin et un officier espagnol, imprimé dans la Vie de Frédéric II. A Strasbourg, 1789, t. VI, p. 287-292.
Notre texte du Mandement reproduit fidèlement le manuscrit ci-dessus mentionné.
XXIV. LETTRE DE M. NICOLINI A M. FRANCOULONI, PROCURATEUR DE SAINT-MARC, ET LETTRE DU PAPE Clément XIV AU MUFTI OSMAN MOLA.
Ces facéties parurent sous le titre de : Lettre de M. Nicolini à M. Francouloni, procurateur de St. Marc. Traduit de l'italien. Cologne, 1771; Lettre du pape Clément XIV au mufti Osman Mola. Traduit du latin. Cologne, 1771; en tout quatorze pages grand in-8. L'Auteur envoya cet opuscule à d'Alembert, en lui écrivant, le 7 mai 1771 : « Nous avons vu passer ici Alexis Orloff, le Lacédémonien, qui a fait la guerre dans le Péloponnèse et sur la Méditerranée; il m'a donné une pièce assez curieuse qu'il a recueillie à Venise; je souhaite qu'elle contribue à votre édification et à celle du troupeau. » D'Alembert adressa au Roi, le 14 juin, une lettre de remercîments où il dit entre autres : « Les philosophes qui aiment à rire, et ce ne sont pas les moins philosophes, doivent être très-obligés à l'abbé Nicolini de leur avoir procuré le bref édifiant du vicaire de Dieu en terre au pontife de son envoyé Mahomet. »
Notre texte est une exacte reproduction de l'édition originale de ces deux pièces, dont il se trouve un exemplaire à la Bibliothèque royale de Berlin.