19. AU MÊME.
Ruppin, 3 octobre 1732.
Monseigneur mon très-cher ami,
Je suis dans le plus grand embarras du monde, ayant reçu un ordre du Roi de faire le Pacht-Anschlag vom Amt Ruppin. A vous dire le vrai, je n'en sais pas assez pour faire cela tout seul. C'est pourquoi je vous prie de me tirer de cet embarras en m'envoyant un homme qui sait faire un Anschlag. Vous ne sauriez m'obliger davantage, car je suis dans de terribles peines; je vous prie donc de m'en tirer, et<71> cela, au plus vite. Je suis embarrassé autant que je puis, et je vous prie de m'aider; je dois faire plus, et si je sais comment, je veux être pendu. Je vous prie donc de me montrer en cette occasion si, comme vous avez déjà fait en tant d'autres, vous êtes mon ami; quoique je n'en doute point, ceci ajoutera infiniment aux obligations que je vous ai déjà, étant avec toute l'estime imaginable, etc.
Frederic.