<113>La Gazette flamande rapporte un fait bien particulier, que j'ai osé mettre en vers que voici.
Le pape, plein de charité
Pour la régente de Hongrie,
Pendant trois jours s'est absenté
De sa très-sainte compagnie.
Un cardinal, à son retour,
Humblement demande au saint-père
Ce qu'au ciel il est allé faire,
Et les raisons de ce séjour.
Ah! dit-il d'un ton lamentable,
Au ciel je me suis transporté
Pour implorer la Vierge charitable
Et le secours de sa bonté.
Mais, ô chers cardinaux! quelle fut ma surprise
Quand, approchant cette divinité,
Je la vis sur son trône assise,
L'ordre prussien à son côté!
Quoique V. M. aille toujours de victoire en victoire, je ne cesserai de souhaiter la paix, parce que c'est le seul moyen de vous conserver au milieu de vos peuples, dont vous êtes toute la consolation. Plût à Dieu que tout le monde aimât aussi peu les lauriers que moi!
Je n'aspire point à la gloire,
Je ne veux lauriers ni guerdon;
Tout le beau temple de Mémoire
Vaut-il les lauriers d'un jambon?
J'ai l'honneur, l'avantage et le bonheur d'être, etc.