Un empereur sans terres, sans argent,
N'est pas chose trop ordinaire;
Un électeur, évêque protestant,
Qui crée évêque qu'on révère,
Un roi qui, dans un an de temps,
Sans qu'il en coûte à son peuple une obole.
Sait conquérir pays vaste et puissant,
Et que Jordan attrape ....,
Ce sont tous là de grands événements
Que le destin aux curieux apprête,
Que l'on reçoit avec empressements,
Qu'on ne peut voir sans secours de comète.
V. M. m'avait chargé d'une commission pour Keith, que j'ai exécutée. Cet honnête homme ne demanderait pas mieux que de servir V. M.; mais il voudrait ne pas être dans l'oisiveté, à son âge, tandis que ses amis sont à l'armée; il regarde son état comme un état de honte. Il proteste d'ailleurs qu'avec son revenu il n'est pas en état de vivre à Berlin, où effectivement tout est fort cher.
V. M. m'a renvoyé la requête du jeune philosophe de Vattel, sans m'ordonner ce que je dois lui répondre.
Vous m'ordonnez, Sire, de faire vos compliments à vos amis et à vos amies. Je ne saurais exécuter les ordres de V. M., parce que le nombre en est trop grand. Je n'ai été que chez les élus. Dieu veuille conserver V. M.! Mes prières éjaculatoires n'ont d'autre but.
J'ai l'honneur d'être, etc.
112. A M. JORDAN.
Selowitz, 3 avril 1742.
Pour aujourd'hui, je n'ai pas à me plaindre de votre bavardage, mais bien de ce que vous parlez beaucoup de l'univers et très-peu de