<249> La salle de musique sera faite samedi prochain, elle représente le Parnasse et les Muses; dans une quinzaine de jours il y en aura encore deux d'achevées. On ne saurait être plus assidu à son travail que ne l'est Pesne.
La goutte de Césarion est à la main; il me paraît d'ailleurs assez bien depuis huit jours, soit pour la santé, soit pour l'humeur.
La Knyphausen ira, je crois, sur ses terres; elle continue à être malade. Je la plains : ne pas se bien porter, avoir cinq filles à marier, un fils qui fait le vagabond, ne pouvoir pas disposer d'un homme dont on voudrait faire son gendre, il y a dans tout cela de quoi se chagriner.
J'ai reçu des bijoux de la part de V. M. pour les vendre; ils ont été expédiés le 23 de mai, et ne sont arrivés ici que le 12. J'en rends raison à Fredersdorf pour ne pas importuner V. M. Les francs-maçons attendent avec impatience la permission de V. M., et d'Argens l'exemption des droits d'accise pour ses effets.
J'ai l'honneur d'être, etc.
150. A M. JORDAN.
Camp de Kuttenberg, 13 juin 1742.
Federicus Jordano, salut. A la fin, je vous apprends cette nouvelle tant attendue, tant désirée, le but de la guerre, cette grande nouvelle, en un mot, la conclusion d'une bonne et avantageuse paix. .. .....................................................................
Je vous laisse du temps pour respirer. Je conçois qu'une nouvelle si peu attendue et si agréable ne laissera pas que de vous réjouir